C. Allenspach (PS), C. Chopard (Verts), M. Vonlanthen (PS)
Développement du postulat
La discussion autour du Message sur la remise en état du pont de Saint-Jean a rendu attentif à la problématique de la livraison par des camions de poids lourd. La question se pose de savoir si les camions de 30 tonnes ou plus qui passent régulièrement peuvent mettre en danger la stabilité du pont, mais notamment à quel point ils peuvent abimer la surface qui sera refaite pour le montant de 1'010'000 francs. Et encore plus important: à quel point ces camions mettent-ils en danger les piétons et les cyclistes sur ce pont.
Au-delà du cas particulier d'un pont vieux et étroit, nous remarquons en ville une augmentation des livraisons de la marchandise par des camions de plus en plus lourds, longs et larges. Certaines rues au centre-ville et dans la zone piétonne sont quotidiennement envahies par une colonne de tels véhicules. Si à une certaine époque, les fourgons et les petits camions de 3,5 t ont suffi, on voit aujourd'hui des 10 t, des 18 t voire des 28 t ou plus. Ce qui est pratique et rentable pour l'entreprise et le livreur est fortement dérangeant pour les résidents et visiteurs de la ville. Livrer quelques fleurs à la rue de Lausanne ou dans le Bourg par un poids-lourd d'au moins 30 tonnes, parfois avec remorque, est superflu et peu adéquat à la situation des rues et places. D'autres exemples peuvent être trouvés dans chaque quartier. Peu de transports de marchandise nécessitent de tels véhicules, et il est évident que certaines zones et rues de la ville ne se prêtent pas à ces tonnages. Le postulat demande donc d'étudier des mesures pour éviter au maximum ce genre de transport ou même les interdire à partir d'un certain tonnage à définir dans certaines zones et rues. Bien entendu, nous sommes conscients que les bus des transports publics, les véhicules des pompiers et les cars touristiques sont également des poids lourds. Mais on a effectivement évité leur passage régulier dans des routes du centre-ville et dans les zones piétonnes.
Fribourg, le 3 juillet 2019