G. Grin (PLR)
Question
En préambule, je déclare un lien d’intérêt en tant que co-président de l’association du quartier de Bourguillon.
Le Conseil communal a validé cet été le lancement d’une étude directrice sur le quartier du Schoenberg. Le lancement de cette étude a d’ailleurs été récemment relayé par le quotidien La Liberté, reportant que, pour le quartier du Schoenberg, qui se situe à l’une des extrémités du pont de la Poya, il est, selon le Conseil communal, "grand temps de fixer certains axes pour un développement qualitatif du quartier". S’intéresser aux quartiers qui par leur nature, et ou leur position géographique, nécessitent une attention particulière afin de leur assurer un développement adéquat est une démarche tout à fait pertinente et il est effectivement grand temps que le Schoenberg en bénéficie.
Cependant, la question se pose de savoir sur quelles bases et sur quels critères le Conseil communal en vient à décider du lancement d’une telle étude? D’autres quartiers auront-ils également cette chance? En effet, le quartier du Schoenberg n’est pas le seul à être dans une situation atypique. A l’extrémité du pont de la Poya, il y a aussi un autre quartier, celui de Bourguillon. Ce quartier bercé par le trafic d’une route cantonale, le seul à ne pas être desservi par une ligne de bus urbaine, l’un des derniers à avoir bénéficié d’une station Publibike et où aucun défibrillateur externe n’est mis à disposition dans un lieu public, aura-t-il aussi le droit à son étude?
Réponse du Conseil communal
Dans le cadre de la révision du PAL, les différents quartiers ont été analysés. Cependant, dans ce travail titanesque qu’est la révision générale d’un PAL, la simple durée de 20 ans pour arriver à la décision d’adoption du PAL montre l'immensité de la tâche. Vous comprenez bien que tous les éléments n'ont pas pu être étudiés et analysés dans les moindres détails. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Conseil communal demande régulièrement, depuis des années au Conseil général, dans le cadre du budget, des crédits d’étude post-PAL, afin de pouvoir affiner certains éléments et thématiques au niveau de l’aménagement du territoire.
C’est dans ce cadre, et conformément au plan directeur d’urbanisation qui fixe les plus grandes lignes et qui fait partie du PAL, qu’il y a une poursuite. L’aménagement du territoire, c’est un travail perpétuel. Il faut zoomer sur certains secteurs de la ville, ici en l’occurrence le quartier du Schoenberg. Il ne faut pas non plus oublier, mais vous le savez, que le quartier du Schoenberg représente environ un quart de la population de la ville. Une étude du quartier du Schoenberg correspond à une étude PAL pour d’autres communes ou d’autres villes. C'est donc pour ces raisons et parce qu’il y a plusieurs projets de densification, d’urbanisation qui sont prévus dans les prochaines années dans ce quartier, que le Conseil communal a estimé qu’il était nécessaire d’affiner l’étude qui avait été réalisée sur l’ensemble du territoire de la ville, à l’échelle du quartier du Schoenberg.
Le Conseil communal est régulièrement questionné sur la question de savoir s’il priorise ou non. Là, il a pris une décision, il a choisi de prioriser. Evidemment, ça n'exclut pas qu'il y ait d’autres études sur d'autres secteurs ou quartiers de la ville, mais on ne peut pas tout faire en même. Le Conseil communal a choisi de prioriser le quartier du Schoenberg, pour les raisons que je viens d’évoquer. A propos des transports publics, M. P. Wicht l’a dit, il y a aussi des volets qui sont de la compétence de l’Agglo et cette étude ne résoudra pas tout. Il s'agit d'une étude directrice qui ne va pas jusqu’au détail de savoir où placer un défibrillateur, par exemple. On n’est pas sur la même échelle d’étude ici.
Voici les éléments de réponse que je peux apporter ce soir.