Lors de sa séance de reprise, le Conseil général s’est penché sur la révision totale du règlement du cimetière communal, dont la version précédente datait de plus d’un siècle. Par la voix de son président, Jean-Noël Gex (PLR), la Commission spéciale a recommandé l’acceptation du nouveau texte, "afin de se mettre enfin en conformité avec le cadre légal supérieur". Même son de cloche du côté de la Commission financière, dont la présidente, Marine Jordan (PS), s’est réjouie que le nouveau règlement "permette à chacun·e de bénéficier d’un espace qui respecte ses traditions et croyances, et garantisse une cohabitation harmonieuse des différentes cultures et religions".
En préambule toujours, le conseiller communal Elias Moussa (PS) a listé au nom de l’Exécutif quelques-unes des nouveautés soumises à l’approbation du Parlement communal, "telles que l’agrandissement du secteur dévolu à la communauté israélite, la mise à disposition d’un lieu d’inhumation pour la communauté musulmane ou encore la volonté de mettre en place un Parc des souvenirs permettant de compléter les modes d’inhumations". Le directeur de l’Édilité a surtout rappelé un principe fondamental, celui de l’égalité de traitement, pour expliquer le fait qu’aucune exception tarifaire basée sur la confession n’était prévue.
Si le groupe socialiste, par l’intermédiaire de Guy-Noël Jelk, a unanimement encouragé l’acceptation du règlement, celui du Centre/PVL a, lui, demandé – sans succès – un report des débats. Il a estimé, par l’intermédiaire de Raphaël Fessler, que la consultation menée par la Commune auprès des communautés confessionnelles avait été lacunaire. De son côté, François Yerly-Brault (Vert·e·s) a émis une réserve concernant la biodiversité, absente du projet de règlement.
Pour Océane Gex et le groupe PLR, cette révision fournissait "une occasion unique de renforcer l’égalité au sein de nos infrastructures communales". L’élue a également "salué l’initiative de créer un Parc des souvenirs. Cet espace mémorial permet à notre cimetière de s’adapter aux besoins contemporains de nos concitoyens·nes, tout en respectant leur diversité culturelle et religieuse".
Un autre élément du nouveau règlement a fait réagir certains groupes, à savoir la possibilité d’inhumer des animaux de compagnie. Pour Maurice Page, au nom du groupe CG-PCS, l’article concerné "manque de précision". Des propos partagés par l’UDC, pour qui l’article concerné devrait être abrogé, pouvant "choquer des sensibilités", selon Pascal Wicht.
Au final, le nouveau règlement a été approuvé par 54 oui, un non et cinq abstentions.