P. Marchioni (UDC), P. Wicht (UDC)
Développement du postulat
Les conséquences dramatiques de la production d’huile de palme sont largement connues. Cette production entraîne la destruction des forêts tropicales et des conditions d’existence des espèces animales et végétales vivant dans les régions ravagées par une monoculture qui ne profite qu’à quelques grandes entreprises au détriment d’un grand nombre de petits propriétaires terriens. Cultivés souvent sur brulis et sur des terres marécageuses gagnées par assèchement, procédés produisant de grandes quantité de gaz à effet de serre et les masses de produits chimiques utilisés résultent en une pollution à long terme des sols ! Actuellement les grands groupes responsables se tournent vers l’Amérique latine et l’Afrique et les premières grandes surfaces de forêts tropicales rasées se trouvent au Libéria. D’autres projets se développeront rapidement dans ce continent miné par la corruption et le népotisme.
Chaque produit à base d’huile de palme acheté ne fait qu’encourager des méthodes de cultures que l’on ne devraient tout simplement plus tolérer. D’autre part, on constate que les mesures prises jusqu’à ce jour en vue de la réduction de l’emploi de l’huile de palme sont un échec. Ces mesures sont trop souvent détournées par les multinationales spécialisées dans le traitement des produits à base d’huile palme. Seules des mesures impératives de suppression d’utilisation mèneront à une réduction draconienne de la production.
Cette suppression de l’emploi de l’huile de palme et des produits dérivés ne pose chez nous aucun problème. Notre production indigène met à la disposition du consommateur toute les matières grasses nécessaires à une cuisine goûteuse et équilibrée.
Nous demandons donc instamment au Conseil communal de prendre sans délai les mesures adéquates dans ce domaine. C’est là un domaine où les pouvoirs publics peuvent donner l’exemple sans rien dépenser.
Fribourg, le 31 octobre 2017