F. Miche (PS)
Question
Je vous déclare mes anciens liens d'intérêts. J'étais co-responsable de la Maison des artistes et aussi du syndicat des artistes, quand il y avait des soucis "phares". Ce syndicat est réactivé chaque fois qu'il y a de grands soucis. Ce qui m'a surpris, c'est que lors de la dernière "pétée" au niveau culturel, il y a une bonne dizaine d'années, on nous avait dit que l'on lutterait par rapport à la question de la paupérisation des artistes en ville. On avait lancé un lot de mesures. Ce qui me dérange le plus, c'est que depuis une quinzaine d'années, je me dis que je fais de la politique et je vois que les choses vont de mal en pis. Je constate que les artistes sont de plus en plus dans la mouise, et cela me dérange, tant au niveau des artistes par rapport à leurs ateliers que par rapport aux salles culturelles. Je me rappelle que j'avais calculé le nombre de personnes précaires, il y a de cela une dizaine d'années, et j'avais été surpris de découvrir qu'il s'agissait surtout de femmes et que cela représentait une centaine de personnes en ville de Fribourg. Depuis, je pense que le nombre et la précarisation ont explosé. Je remarque que notre Conseil communal a commencé un bon travail au niveau culturel, mais je pense qu'il faudrait s'adapter à la réalité des temps et aider un peu plus les artistes. Je voudrais savoir ce que pense entamer notre Conseil communal contre la paupérisation des artistes et des salles culturelles.
Réponse du Conseil communal
En effet, la période covid a été un grand révélateur du statut des artistes, ou respectivement de la précarité de leur situation. Cela a été un déclencheur, à tel point qu'aux trois niveaux de la Confédération, il y a eu des réactions. Vous savez peut-être que le message culturel de la Confédération a intégré pleinement cette problématique du statut de l'artiste dans sa politique. La révision de la loi sur les affaires culturelles de l'Etat, qui est en cours, parle aussi du statut de l'artiste. La Ville de Fribourg a entamé les résidences de recherche qui visent justement à proposer un espace de travail et une rémunération qui intègre les cotisations sociales à des artistes qui seraient en phase de recherche et de développement artistique. Beaucoup de mesures sont mises en place. Ça été, en termes de dialogues entre les différents partenaires ou subventionnaires de la culture, le sujet principal de la Journée de la culture de cette année. Nous avons eu l'occasion d'inviter le chef du Service public de l'emploi, par exemple, ainsi qu'un délégué national concernant les problématiques salariales des artistes. Souvent, ils ne connaissent pas toutes les dispositions mises en place, par exemple la problématique du deuxième pilier. Cette problématique, si nous ne nous en occupons pas, peut être vraiment sévère quand on arrive à la retraite. Toutes ces questions sont abordées aujourd'hui très activement et la Ville joue un rôle prépondérant pour nos artistes locaux.