Un seul Message figurait à l’ordre du jour de la séance du 4 novembre 2024: le crédit d'extension du bâtiment de traitement des micropolluants pour la réalisation d'une centrale thermique pour le chauffage à distance (CAD), d’un montant de 5.07 millions de francs. La Ville souhaitait ériger un bâtiment sur le site de la déchetterie des Neigles pour y traiter les micropolluants des eaux usées. Par la suite, elle a vu l’opportunité d’ajouter des niveaux à cet édifice pour y héberger également une centrale thermique. Celle-ci permettra, à terme, de couvrir l’équivalent des besoins en chaleur d’environ 10% du territoire communal.
Marine Jordan (PS), présidente de la Commission financière, a précisé qu’à ce stade, le Conseil général était appelé à délivrer le crédit pour « l’enveloppe », pas encore pour les installations de la centrale thermique. L’assemblée devait se prononcer rapidement car la Ville pouvait obtenir une subvention de la Confédération pour le volet micropolluant couvrant 70% de la somme nécessaire, à condition que les travaux démarrent en 2025. « Le Conseil communal a saisi une opportunité : il aurait été dommage de tergiverser et ainsi perdre cette subvention fédérale ». Par ailleurs, Marine Jordan a averti que le Conseil général devra aussi avaliser ultérieurement le crédit pour l’équipement de la centrale thermique. Cette infrastructure étant tellement recherchée que si le Conseil général venait à refuser le montant « le Conseil communal pourrait facilement louer cette centrale à un partenaire ». La Commission financière a préavisé favorablement le Message. Idem pour la Commission de l’édilité, des constructions et des infrastructures par l'intermédiaire de son président Charles de Reyff (Le Centre / PVL).
Des groupes unanimes…
Les groupes se sont montrés également enclins à accepter ce crédit. « Ce projet a l’avantage de mettre deux activités importantes sous le même toit et ainsi de faire des économies de surface », a souligné Chantal Wicky Collaud (PCS-Centre gauche). Pour Johan Dick (UDC), « investir ici, c’est investir dans l’avenir ». Océane Gex (PLR) a salué « l’anticipation du Conseil communal pour répondre à des enjeux environnementaux qui se font de plus en plus pressants ». Toutefois, certaines inquiétudes ont été exprimées, notamment sur le coût futur de l’équipement de la centrale thermique. Jérémie Stöckli (Vert·e·s) et Claude Schenker (Le Centre-PVL) ont aussi questionné l’intégration dans le paysage de cette construction. Marc Vonlanthen (PS) a rassuré en pointant que l’édifice ne gâcherait rien car le plan de protection du paysage du site est très strict. De plus, le lieu y est propice puisque déjà impacté par les activités industrielles.
… sauf un
Claudio Rugo (Parti des Artistes) a émis la seule opinion défavorable et a même demandé le renvoi du Message. Il s’est dit préoccupé par le manque d’information sur l’équipement qui sera aménagé dans l’édifice et par de précédents projets communaux de construction qui ont pris du retard ou avaient changé de plans durant le chantier. Toutefois, sa demande de renvoi a été balayée par le Conseil général. Au final, le crédit pour l’extension du bâtiment a été accepté par 72 voix pour, 0 contre et une abstention.
La soirée a été aussi l’occasion d’élire David Ruffieux (Vert·e·s) à la Commission de l’édilité, des constructions et des infrastructures en remplacement de Stefania Boggian. De plus, Margaret Collaud (Le Centre/PVL) a succédé à Anne Butty Revaz au poste de scrutatrice.