T. Pochon (Vert·e·s)
Question
Ma question concerne le réaménagement de la gare. A l’heure où la Ville s’active pour lutter contre le problème des îlots de chaleur, alors que l’heure est à l’arrachage du goudron et à la végétalisation des espaces publics, on ne peut qu’être échaudé de voir les centaines de m2 de tôle noire en plein cœur de la ville, les nouvelle (et nécessaires) marquises et autres toitures d’une superficie bien supérieure à celle d’un terrain de football. Ceci est l’affaire des CFF et pas de la compétence de la Ville. Mais quand même, nous sommes ici au cœur même du territoire communal, en son centre névralgique. La Ville est directement concernée.
Oui, les CFF ont leur charte, oui, des questions techniques et juridiques sont en jeu. Est-ce que la Ville doit vraiment rester dans un rôle si passif, qui voit ses efforts d’un côté anéantis de l’autre? La douzaine d’arbrisseaux en pots perdus sur l’esplanade de l’Ancienne Gare est-elle une compensation, un susucre de greenwashing ? Cette décoration paraît bien maigre eu égard à l’archipel de chaleur qu’est notre gare.
Ma question est la suivante : la Ville va-t-elle défendre ses intérêts et sa politique contre les îlots de chaleur et mettre sur pied une collaboration active avec les CFF en cette matière précise, ou non?
Réponse du Conseil communal
Vous le savez, la Ville collabore d’ores et déjà avec les CFF sur les projets, notamment sur la question de l’aménagement provisoire auquel vous faites référence. Si je ne me trompe pas, vous parlez plutôt de l’esplanade "Ancienne Gare". C’est un aménagement provisoire. C’est un projet des CFF sur le domaine privé des CFF, qui a notamment été discuté avec les personnes directement concernées. L’Ancienne Gare et la Ville ont pu s’exprimer. La Ville a pu le faire en tant qu’autorité, mais sans pouvoir directement influencer le choix d’un propriétaire privé. On continue en grande intelligence de le faire. A un moment donné, je n’étais pas sûr si votre question portait plutôt sur les quais. Là, vous avez une spécificité. En effet, il y a CFF Infrastructures qui s’occupe de l’entité, de tout ce qui concerne les rails et ce qui va avec. Il y a, croyez-moi, des procédures juridiques plus que pointues, un processus plus que pointu, applicable dans toute la Suisse. Il n’y a donc pas une spécificité fribourgeoise ici. CFF Immobilier gère ici ce qui est devant l’Ancienne Gare, pour le côté du domaine privé. Ça peut être une spécificité fribourgeoise. Je me permets de souligner que nous avons une excellente collaboration avec les CFF et que cela n’est pas le cas dans toutes les villes ou toutes les communes. Effectivement, on essaie, pour les CFF comme pour les autres acteurs privés qui peuvent avoir un terrain important, d’imprégner la politique de la ville en termes d’aménagement public, mais dans la mesure des possibilités qui sont données. Là où on a un levier direct pour le faire, on le fait, avant tout dans le domaine propriété de la Ville. D’ailleurs, à cet égard, vous avez pu constater que le fameux arbre devant la Schweizerhalle a été planté. Il s’agit d’un exemple typique que la Ville peut directement agir en bonne intelligence avec les privés. On le fait dans la mesure du possible.