I. Mosoba (PS)
Question
Des problèmes de comportement et d’incivilités provenant d’élèves de l’école de la Villa Thérèse au Schoenberg seraient régulièrement rapportés auprès de la Ville et des TPF. Après l’échec de mesures mises en place pour calmer la situation, les parents des élèves fréquentant cette école ont été informés par courrier que la Ville de Fribourg, en collaboration avec les TPF et la direction d’établissement de la Villa Thérèse, supprimerait l’arrêt de bus Stadtberg entre 11.30 et 12.00 et entre 15.30 et 16.00 heures en début 2025 si aucune amélioration n’était constatée d’ici les vacances de Noël. Vous vous doutez que cette nouvelle, pour le moins choquante, appelle plusieurs questions de notre part:
En quoi la suppression de l’arrêt Stadtberg, essentiellement utilisé par les élèves des écoles pour rentrer à domicile, permettrait-elle de diminuer les problèmes de comportement et d’incivilité détectés?
L’arrêt Stadtberg se trouve à proximité du carrefour relié au pont de la Poya où transitent chaque jour des milliers de véhicules, dont une grande partie aux heures de sortie scolaire. Ainsi, en quoi cette décision préserverait-elle la sécurité des enfants aux abords des routes, si ces derniers présentent justement des problèmes de comportement, respectivement de turbulences?
Cette mesure a-t-elle déjà été entreprise dans d’autres quartiers de la ville?
a) Si oui, quels en ont été les retours?
b) Si non, pourquoi cette mesure est-elle envisagée maintenant et uniquement au Schoenberg alors que les problèmes de comportement et d’incivilités aux arrêts de bus existent partout, et ce depuis de nombreuses années?
Qu’est-il envisagé pour les élèves/parents/habitant·e·s et usager·ère·s des TPF en situation de handicap qui ont le besoin de monter et de descendre à cet arrêt durant les heures supprimées?
Pour rappel, le Conseil général a mis à disposition des abonnements de bus gratuits pour les enfants pendant la scolarité obligatoire. Cette restriction aura pourtant pour conséquence de pénaliser les élèves de la Villa Thérèse par rapport aux autres élèves de la ville (primaire et secondaire).
a) Dès lors, en quoi cette restriction est-elle justifiée et proportionnée au vu du danger perceptible pour les élèves, à savoir le risque d’accident?
b)Comment prévenir les parents de cette école de venir chercher leurs enfants en voiture si la mobilité douce n’est plus une option?
Réponse du Conseil communal
En quoi la suppression de l’arrêt Stadtberg, essentiellement utilisé par les élèves des écoles pour rentrer à domicile, permettrait-elle de diminuer les problèmes de comportement et d’incivilité détectés?
Le problème de sécurité de l’arrêt de bus découle du fait que plusieurs dizaines d’enfants s’y regroupent aux heures de sortie des classes.
L’arrêt du Stadtberg se situe le long d’une route cantonale, en bas d’un talus avec un bâtiment technique et trottoir étroit. C’est l’école, ainsi que le sous-conseil des parents, qui ont fait plusieurs fois appel au soutien de la Ville car des comportements inacceptables et surtout dangereux sont régulièrement observés: enfants poussés sur la route, bousculades dans le bus, etc. Le sujet est traité depuis plusieurs années et diverses mesures ont déjà été mises en place par les différents partenaires concernés, soit le Canton (route cantonale), les TPF, la Police locale, l’école, le travailleur social en milieu scolaire et la Ville. Il y a eu par exemple la sécurisation du toit du bâtiment et des abords de l’arrêt, le passage très régulier du bus de prévention des TPF, l'instruction aux conducteurs et conductrices de bus et la communication aux élèves et aux parents, etc. Tous les acteurs, entre autres l’école, les TPF, la Ville et la Police cantonale par la brigade des mineurs ont analysé la situation. Toutes les solutions possibles ont déjà été mises en place et n’ont montré aucun effet. Pour l’heure, plus aucune autre mesure n’est envisageable.
La suppression de l’arrêt – et je précise bien que ce sont les TPF qui le supprimeraient et pas la Ville – aux heures de sortie des classes aurait comme effet que les élèves ne pourraient plus prendre le bus à cet endroit et devraient faire leur chemin d’école à pied ou se déplacer jusqu’au prochain arrêt de bus. Avec cette mesure, le nombre d’élèves qui se trouveraient en même temps à l’arrêt de bus serait réduit de manière conséquente, ce qui améliorerait de manière importante leur sécurité.
L’arrêt Stadtberg se trouve à proximité du carrefour relié au pont de la Poya où transitent chaque jour des milliers de véhicules, dont une grande partie aux heures de sortie scolaire. Ainsi, en quoi cette décision préserverait-elle la sécurité des enfants aux abords des routes, si ces derniers présentent justement des problèmes de comportement, respectivement de turbulences?
Si les enfants se rendaient à pied à leur domicile ou prenaient le bus au prochain arrêt, ils quitteraient le périmètre de l’école de manière dispersée et par d’autres voies. L’accumulation d’enfants aux heures de fin d’école et leur comportement inadéquat à cet endroit constituent un danger en premier lieu pour leur propre sécurité.
Cette mesure a-t-elle déjà été entreprise dans d’autres quartiers de la ville?
a) Si oui, quelles en ont été les retours?
b) Si non, pourquoi cette mesure est-elle envisagée maintenant et uniquement au Schoenberg alors que les problèmes de comportement et d’incivilités aux arrêts de bus existent partout et ce, depuis de nombreuses années?
Non, cette mesure est inédite sur le territoire de la ville. Elle serait prise parce que toutes les autres mesures possibles ont été mises en place et n’ont pas eu l’effet souhaité. Chaque problématique concernant l’usage des bus de ligne par les élèves est bien spécifique et nécessite des mesures adaptées à chaque situation. A titre d’exemple, dans une autre école, le même problème a été constaté. Comme solution - le site scolaire est entouré de trois arrêts de bus -, les élèves sont incités par l’école à se répartir sur les trois arrêts. Cela fonctionne pour l’instant.
Qu’est-il envisagé pour les élèves/parents/habitant-e-s et usager-ères des TPF en situation de handicap qui ont le besoin de monter et de descendre à cet arrêt durant les heures supprimées?
L’idée n’est pas du tout de punir les usagers et usagères des TPF, encore moins les personnes en situation de handicap. Bien au contraire, cette mesure permet de répondre à un fort mécontentement des habitant·e·s du Schoenberg qui se plaignent de se faire bousculer et du chahut qui règne dans les bus lors de la sortie des élèves. Il a été constaté que cet arrêt est presque exclusivement utilisé par les élèves de l’école aux heures de sortie des classes.
Pour rappel, le Conseil général a mis à disposition des abonnements de bus gratuits pour les enfants pendant la scolarité obligatoire. Cette restriction aura pourtant pour conséquence de pénaliser les élèves de la Villa Thérèse par rapport aux autres élèves de la ville (primaire et secondaire).
a). Dès lors, en quoi cette restriction est-elle justifiée et proportionnée au vu du danger perceptible pour les élèves, à savoir le risque d’accident?
Vu les explications ci-dessus, nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de prendre cette mesure transitoire afin de couper la dynamique négative à cet endroit. La décision n'a pas encore été prise, elle doit être discutée prochainement. Si nécessaire, les élèves auront tout de même la possibilité de prendre le bus à d’autres arrêts. Il n’est pas question de pénaliser les élèves de la Villa Thérèse, mais d’améliorer leur propre sécurité.
L’arrêt est peu utilisé par d’autres utilisateurs et ceux-ci sont actuellement souvent dérangés par le comportement des élèves.
Comment prévenir les parents de cette école de venir chercher leurs enfants en voiture si la mobilité douce n’est plus une option?
Le chemin à l’école peut être effectué à pied, comme c’est le cas dans la plupart des autres écoles. La distance le permet et le bus peut, si besoin, être pris au prochain arrêt. Nous tenons à relever que la problématique de l’arrêt de bus est soulevée aussi par le sous-conseil des parents de la Villa Thérèse, qui s’inquiète pour la sécurité des enfants. Le sous-conseil des parents est partie prenante aux réflexions. Les parents taxi sont un problème dans plusieurs écoles et nous faisons appel aux parents de permettre à leurs enfants de faire le chemin à l’école seuls, selon les recommandations de l’ATE. Dans ce sens, le plan de mobilité scolaire a recensé récemment les constats des élèves, parents et enseignants et les résultats seront présentés aux sous-conseils des parents des trois écoles du Schoenberg en début d’année prochaine.